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Le 30 septembre, Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Le gouvernement du Canada a adopté en 2021 une loi pour instaurer un jour férié fédéral le 30 septembre, appelé la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Cette journée a pour but de rendre hommage aux survivantes et survivants des pensionnats autochtones ainsi qu’à leurs familles et à leurs collectivités. Elle permet de veiller à la commémoration de leur histoire et des séquelles des pensionnats afin de faire progresser les efforts de réconciliation.

Pendant des décennies, nous avons ignoré les témoignages et les vibrants appels des leaders et communautés autochtones et ignoré la souffrance des enfants et des familles qui s’est poursuivie avec la rafle des années ‘60 et les programmes de familles d’accueil, des gestes qui sont dénoncés pour avoir permis aux systèmes de la colonisation de continuer en toute impunité. En dépit des 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada et d’autres appels à l’action depuis, il y a plus d’enfants autochtones en familles d’accueil que lors de la rafle des années ‘60. Nous observons toujours de l’inaction et de l’opposition relativement aux efforts visant à obtenir justice pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Au Canada, nous sommes tous concernés par la vérité et la réconciliation. Nous avons tous un rôle à jouer dans ces démarches.

En cette deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous devons nous poser les questions suivantes : Quelles sont les significations de nos réflexions, appels à l’action et engagements initiaux? À quoi ressemble vraiment le parcours passant par la vérité vers la réconciliation? Comment pouvons-nous assurer que la voie vers la réconciliation repose sur une approche fondée sur le respect des droits? Que signifie la « remise des terres » et comment la guérison autochtone en serait-elle favorisée? En ce qui concerne les systèmes de soins de santé, comment pouvons-nous nous assurer que les espaces sont plus sécuritaires pour favoriser la santé et le bien-être des Autochtones? Comment pouvons-nous procéder à la décolonisation des systèmes, des politiques et des institutions qui ont été créés en s’inspirant des pensionnats indiens? À quoi ressemble l’autodétermination en matière de santé et de bien-être et quelles sont les mesures requises pour favoriser une gestion autonome et la santé des Autochtones entre les mains des Autochtones?

Le CSCGS s’engage à appuyer les luttes des Autochtones contre les effets de la colonisation sur leur santé. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons mis en œuvre le programme de ‘Formation sur l’alliance’ en collaboration avec le Service de santé publique de Sudbury et du district ainsi que le Contact interculturel francophone de Sudbury. Cette formation constitue une série de formations axées sur des principes anti-oppressifs et conçues pour aider les gens à accepter leur identité unique, à mieux comprendre la marginalisation et les iniquités et à acquérir des connaissances et des compétences pratiques pour transformer les systèmes et la société grâce à l’autonomisation collective.

La formation sur l’alliance est conçue de manière à favoriser une sensibilisation accrue au racisme, à l’âgisme, au sexisme, au « capacitisme » (ableism), au classisme et à d’autres réalités et formes de discrimination. La formation sur l’alliance s’adresse à tout organisme, groupe ou membre de la communauté qui souhaite être un vecteur de changement en veillant à ce que nos communautés soient inclusives, exemptes de discrimination et de racisme, et plus sûres pour tou.te.s.

Le premier module de formation est auto-dirigé et peut être complété à tout moment. Pour suivre le module, cliquez ici.

Le CSCGS est également solidaire avec nos collègues Autochtones des services de santé de première ligne dans leur revendication pour l’équité en santé et la décolonisation.

Les évènements des dernières années ont transmis un message fort : la démarche de réconciliation requiert que nous prenions le temps et l’espace pour comprendre ce qui s’est passé, ce qui se passe encore aujourd’hui, les répercussions sur nous tous, et le rôle que nous jouons par nos actions ou notre inaction. L’impact et les séquelles des pensionnats indiens, du système de protection de l’enfance, du système de justice et de l’incarcération, des systèmes de soins de santé, de notre manque de respect des droits et traités, et de la violence coloniale ancrée dans nos systèmes et politiques, se font ressentir encore aujourd’hui. Ces vérités ne se trouvent pas dans les chapitres d’un livre d’histoire; nous les vivons maintenant. C’est la raison pour laquelle le CSCGS s’engage à comprendre son rôle dans la découverte de la vérité et dans la réalisation d’une plus grande réconciliation en vue de la guérison et de la compréhension et d’un respect entre les leaders, les personnes et les communautés autochtones et les personnes non autochtones.

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